Parce que cette histoire est vraiment trop drôle !
Tout commence pendant mon Erasmus que j’effectuais en Guadeloupe durant ma dernière année d’étude.
Ce jour-là, je n’avais pas pris mon uniforme avec moi parce que je l’avais tâché la veille mais il n’était pas sec ce matin en sortant. L’hôpital mettait à disposition des uniformes à usage unique alors je me suis dit que j’allais en utiliser un pour la journée. Problème : il ne restait que du 2XL alors que je fais un XS !
Je ne me laisse pas décourager, ni une, ni deux, je l’enfile en roulant usqu’à ce que le pantalon « tienne » à ma taille. Le haut était large mais j’avais gardé mon débardeur en-dessous, comme j’ai l’habitude de faire pour rester couverte. Mon allure est étrange, je ressemble à un clownmais les autres membres du personnel savent que les uniformes sont souvent trop larges donc je continue de faire ma vie.
J’arrive en salle d’accouchement peu de temps avant la sage-femme diplômée que je vais suivre aujourd’hui. La veilleuse termine sa nuit en effectuant le rapport de ce qui s’est passé et conclut en nous informant que la seule patiente en travail devra accoucher par césarienne, ce qui n’est qu’un détail dans l’histoire.
La sage-femme de la nuit rentre chez elle et nous allons nous présenter ainsi qu’expliquer le déroulement de la suite. Nous la préparons et descendons au bloc opératoire dans lequel est effectué la césarienne qui se passe bien et se conclut sur la naissance d’un petit garçon en bonne santé.
Selon le protocole de l’hôpital, la mère devait rester en salle de réveil pour la surveillance post-opératoire alors la sage-femme, Papa, bébé et moi retournons à la salle de naissance pour effectuer la surveillance post-partum.
Viens le moment de faire les soins de bébé et de prendre ses mensurations. Du coup, je vais chercher Papa qui me donne bébé dans les bras et me suit dans la salle de soin. Je dépose bébé sur la table pour le mesurer, etc. et commence à m’affairer sous l’oeil attentif du père.
Maintenant, je m’apprête à me retourner pour marcher vers la balance accolée au mur opposé pour peser l’enfant lorsque je sens deux mains m’agripper. Plus précisement, elles agrippent mon froc. Mon froc qui est à mes genoux ! LA HONTE.
J’avais déjà entendu ces rumeurs de pantalons perdus en salle d’accouchement. Une de mes camarades de promo me racontait un jour avoir déjà révélé sa jolie lingerie. Egalement en salle d’accouchement. Egalement face au Papa. Je ne sais pas vous, mais je me dis que c’est quand même étrange (Et non on ne tentait pas de les séduire) !
Heureusement pour moi, j’effectuais mon stage en Guadeloupe où la météo est bien plus agréable que celle que nous connaissons en Belgique. C’est un détail que je vous partage parce qu’il a toute son importance dans l’histoire ! En effet, j’avais quitté chez moi, vêtue d’un t-shirt ample à motif et d’un cycliste que j’avais tout simplement eu la flemme de le retirer donc je l’avais gardé sous mon pantalon. Sinon, j’aurais fini le pépète à l’air en salle d’accouchement et je ne préfère tout simplement pas imaginer la scène !
Je garde mon calme et je cache ma gêne. Les amis, j’aurais aimé vous dire l’histoire s’arrête ici mais c’est faux car j’ai perdu mon pantalon TROIS FOIS dans la même journée : une fois même pas dix minutes après avec la sage-femme qui était hilare et une dernière fois sans aucun témoin.
Morale de l’histoire : Mettez des cyclistes sous vos uniformes !