En 2023, épuisée mentalement par mes études, j’ai décidé de faire une année sabbatique durant laquelle j’ai beaucoup voyagé. J’en ai également profité pour beaucoup patiner et je me suis rendue dans trois camps de roller : Moxi Camp East, Blading Camp et Bombastic Weekend. Je te raconte ça dans une série en trois partie !
Présentation
Le Moxi Skate Camp, communément raccourci en « Moxi Camp » est un camp de roller, crée par la marque de patins Moxi, aux alentours de 2018 (je n’ai pas trouvé la date exacte mais en scrollant sur Instagram, j’ai trouvé la première mention de cet évènement en 2018).
Cet évènement bi-annuel a lieu durant un week-end, à une semaine d’intervalle, aux Etats-Unis. Le premier est tombe souvent le dernier week-end d’avril et s’appelle « Moxi Skate Camp West », ou « Moxi West » parce qu’il a lieu sur la côte ouest, à Tehachapi en Californie tandis que le second, « Moxi Skate Camp East » ou « Moxi East », celui auquel je me suis rendue, a lieu le premier week-end de Mai, à Woodward en Pennsylvanie.
J’ai découvert ces week-end en 2022 via le compte Instagram officiel de Moxi. Cela avait l’air tellement amusant que j’ai passé le week-end à stalker le profil des différentes personnes qui s’y étaient rendu pour ne pas manquer une miette.
Comme je vous l’ai dit dans mon introduction, j’étais déjà saoulée par mes études, je combattais une dépression sévère de laquelle je voulais sortir. En imaginant la joie que je ressentirais en prenant part au camp, je me suis promis que je m’y rendrais l’année prochaine coûte que coûte : le Moxi Camp serait le highlight de mon année.
Alors je me suis fait un vision board dans mon journal pour me motiver et la machine était lancée !
Mon expérience
Le lieu 7/10
L’accessibilité
Chacun des camps Moxi a lieu dans un camp Woodward, des camps dédiés au sport créés il y a 53 ans. Celui de Woodward, qui est située dans la ville du même nom, est le premier et aujourd’hui, on en compte 9 à travers les Etats-Unis.
Je pense que trouver un moyen d’arriver à Woodward, qui se trouve au milieu de nul part, a été la partie la plus stressante de l’organisation : la gare la plus proche est à 2h de route et les aéroports internationaux les plus proches sont à environ 4h de route donc il est obligatoire de s’y rendre en voiture.
Pour s’organiser, Moxi avait crée une page Facebook pour pouvoir rechercher ou proposer un covoiturage et c’est comme ça que j’ai pu trouver mon transport depuis New-York où j’avais atterri.
Il y avait beaucoup d’options qui partaient depuis New-York, Philadelphie et de Baltimore donc je vous recommanderais d’atterrir dans l’un de ces aéroports si vous deviez prendre l’avion.
A l’avenir, je pense qu’un transport en car depuis différents aéroports pourrait s’avérer pratique et faciliterait l’organisation car j’aurais payé le service s’il était proposé.
Le Camp
Pour les fans de sports d’action, le Camp Woodward est tout simplement Disneyland. Il comporte toutes sortes de modules dont une rampe géante de laquelle j’ai évité de m’approcher, craignant de me blesser si je respirais trop près ! Non mais regardez-moi ça, j’ai le vertige juste en regardant la photo (mais un jour la descendrais promis) !
Source : Woodward Camp (Facebook)
En plus de cela, le cadre est juste magnifique car nous sommes au milieu de la nature. Résultat, j’ai pu voir de magnifiques couchers du soleil, un paysage à couper le souffle, un ciel rempli d’étoiles la nuit et j’ai profiter de l’air frais de la campagne en passant un week-end déconnecté (il n’y avait pas de wifi). Qui dirait non à cela ?
Source : Brochure Moxi
Le logement 6,5/10
Durant ce week-end, nous avons été logés dans des cabines de maximum 15 personnes. Quelques jours avant le camp, j’ai reçu un mail dans lequel j’ai pu choisir ma cabine parmi deux options : cabines réservées aux filles ou cabines mixtes. J’ai pris la première option.
Chaque chambre comportait cinq lits superposés de 3 étages, une armoire centrale où mettre nos affaires, une douche ainsi qu’une toilette (oui, une…pour quinze personnes) ainsi qu’une zone avec un évier et un miroir. Comme ça :
Source : le site internet de Woodward
Tu l’auras compris, ce n’était pas le grand luxe mais ce n’était que pour deux nuits donc c’était supportable.
Personnellement, cela ne m’a pas dérangé de partager ma chambre avec autant de personnes. Déjà parce que je suis tombée sur un groupe de filles adorables. Mais surtout parce que je n’ai pas beaucoup trainé dans la chambre… pas du tout même à part pour dormir.
Ceci dit, la chambre avait quelques défauts comme l’absence de prise pour charger ses appareils électroniques. Si je n’avais pas eu ma batterie portable avec moi, je ne sais pas comment je m’en serais sortie !
Et l’autre point est qu’il faisait glacial durant la nuit. C’est un peu ma faute parce que j’avais un pyjama léger et je n’avais qu’un plaid comme couverture, ceci dit, je dirais pour me défendre que j’ai tendance à surchauffer et que je n’avais qu’une valise cabine donc impossible de prendre plus que ça.
Si c’était à refaire, j’aurais gardé le plaid par souci d’espace mais j’aurais choisi un pyjama d’hiver avec des chaussettes chaude et j’aurais probablement placé une bouillotte dans mon lit pour le réchauffer avant de dormir.
J’aurais pu prendre une valise en soute mais je trouve cela assez encombrant dans mes voyages et j’ai peur que la compagnie aérienne perde ma valise (NDA : gardez ce détail en tête, il sera important dans le futur).
La nourriture et les boissons 6/10
Le camp ne s’est pas démarqué à ce niveau-là.
Il y avait des options pour les personnes suivant un régime particulier (sans porc, végétarien, …), ce qui est appréciable mais en terme de qualité, ce n’était rien de transcendant. Je dirais même que c’était à la limite de neutre et de pas bon, penchant vers l’un ou l’autre selon le repas.
Un autre point négatif est que le délais entre deux repas était relativement long et que l’équipe ne proposait pas de snacks donc j’ai regretté de ne pas avoir emporté de quoi grignoter avec moi.
Aussi, comme tout le monde mangeait en même temps, la cafétaria était rapidement remplie donc il fallait patienter une quinzaine de minutes avant de pouvoir manger.
Quand je suis arrivée, j’avais été enchantée par la présence d’un petit café sur le camp afin de pouvoir acheter des boissons chaudes, en grande fan de chocolat chaud. Je vous laisse imaginer ma déception lorsqu’après une longue attente (une vingtaine de minutes), je me suis retrouvée avec une boisson médiocre et trop chère !
Certains participants avaient ramené leur bouilloire, utilisant des préparations instantanées pour avoir leur café du matin. Une méthode que je copierais si j’y retourne !
A ce camp, j’ai également pu tester tous les goûts de Gatorade existants (rouge > le reste) grâce à toutes les stations d’eau et de Gatorade dispersées sur le camp. C’est un essentiel mais il a été bien apprécié !
Le patinage 7/10
Encore un point qui m’a laissée mitigée…
Je pense que tous les points négatifs que je vais citer dans cette partie tombent sous le même couvert : l’organisation.
Le premier problème était l’organisation du camp en tant que tel. Les premiers cours avaient été donnés vendredi de 18h à environ 20h. Samedi, ils avaient eu lieu toute la journée. Mais dimanche, il n’y avait pas eu de cours du tout pour profiter d’une session libre et le camp était fini à deux heures de l’aprèm’. Ca m’avait un peu laissé un goût de trop peu !
Le second élément qui m’avait dérangé est également lié à l’horaire parce qu’il y avait tout simplement beaucoup de conflits horaires. Par exemple, tous les cours débutants qui étaient donnés en même temps à certains moments et rien à d’autres, ce qui créait des moments où j’étais inactive. Qui aimerait choisir entre apprendre le patinage en arrière et apprendre à drop-in ? Pas moi (j’ai appris le patinage arrière…) !
Ceci dit, l’équipe avait changé leur manière de faire en 2024 donc tant mieux pour justement palier à ces problèmes donc je ne vais pas enfoncer le clou.
Les cours en eux-même étaient bien. Je les ai trouvés pertinents, variés et assez progressifs. Puis, quel plaisir de patiner avec des personnes que tu admires !
Néanmoins, il y avait trop de monde, parfois jusqu’à une trentaine de personnes, pour un cours d’environ quarante-cinq minutes. Ce qui ne permettait pas à chacun d’avoir autant d’attention individuelle que l’on aimerait avoir. Je le dis parce que c’est important à prendre en compte mais moi, ça ne m’a pas dérangée !
L’accessibilité aux débutants 7/10
Je vais le dire tout de suite comme ça, c’est clair : le Moxi Camp ne convient pas aux personnes qui n’ont jamais patiné.
L’équipe de Moxi estime que le camp s’adresse aux personnes qui savent rouler et s’arrêter sans problème.
Mais pour rentabiliser au maximum l’expérience, je vous conseillerais de posséder un niveau intermédiaire, surtout si vous venez de loin ! Histoire de pouvoir apprendre des choses que vous n’apprendriez pas chez vous.
Par exemple, et je dis ça sans vouloir offenser qui que ce soit, ce n’est pas à Bruxelles que je pourrais apprendre à faire un salto arrière sur mes patins ou à drop dans une ramp vert. Tout simplement parce que ce n’est pas une pratique répandue là-bas !
L’ambiance 100/10
Le meilleur aspect de ce week-end.
Des centaines de patineurs qui se rassemblent pendant un week-end dans un endroit isolé du reste du monde, c’est clairement une grosse fête.
Mais je dirais aussi qu’en tant que personne venue seule, j’ai trouvé que tout le monde était extrêmement accueillant. J’étais souvent invitée à joindre des groupes pour manger, pour se poser au soleil et même pour marcher d’un point A à un point B. Je me suis faite beaucoup d’amis et je suis encore en contact avec certains d’entre eux aujourd’hui (gros bisous à Rin, Aby, Kimah, Michele, …).
Je me suis également rendue à Moxi East pour pouvoir rencontrer mes patineurs préférées comme Rebel, Shove ou encore Estrojen qui m’ont toutes laisser un excellent souvenir (ma photo avec Rebel est l’un de mes fonds d’écran jusqu’aujourd’hui.
Puis le camp ce n’est pas juste patiner de midi à midi, non. Il y avait des séminaires sur les différentes parties du patins et comment les entretenirs, le vécu des personnes de couleurs dans le patinage, … J’ai uniquement été à celui-ci et je me dis que si j’y retournais, j’essaierais d’en faire plus parce qu’ils étaient intéressants !
Moxi avait également un petit magasin dans lequel il était possible d’acheter du matériel et également leur marchandise, qui coûte moins cher que chez les revendeurs belges. Je n’ai acheté qu’une paire de lacets pour mes patins et des protège butées pour protéger le bout de mes patins de l’usure. Mais la prochaine fois, je compte acheter tout le magasin (#jerigoleuuuuuuh) !
Le samedi soir, j’ai pu assister à mon premier feu de camp et goûter mes premiers S’mores. Si la chaleur du feu et le ciel étoilé constituent l’un de mes meilleurs souvenirs, les S’mores, eux, sont second dans la liste de mes traumatismes, juste derrière le froid de ma cabine. J’aime la nourriture sucrée mais là, c’était excessivement sucré parce que les produits américains n’ont pas autant de régulations que ceux en Europe. Bref, prochaine fois, j’amène mon propre chocolat !
Le rapport qualité-prix
Mon ticket a coûté 514$ soit 500€. En France, on peut payer en plusieurs fois.
Evidemment que c’est trop cher en comparaison à ce qui est proposé. Pour être honnête avec vous, lorsque j’écrivais cette partie, j’ai réfléchi à des arguments justifiant un tel prix mais je n’en trouve pas, je me suis tout simplement faite plummée !
Ceci dit en 2025, les tickets sont à 480€ donc légère baisse.
Est-ce que j’y retournerais ?
C’est dans mes plans !
Le Moxi Camp est assez mémorable et j’ai pu sortir de ma dépression grâce à la joie que j’ai ressentie. Je souriais tellement, qu’à la fin j’en avais des crampes aux joues.
Je me suis améliorée en patins donc je pourrais avoir accès à plus de cours et je serais évidemment mieux préparée ! Et je rêve d’un jour pouvoir conquérir la méga rampe !
Et est-ce que j’ai dit aussi que mes amis me manquaient ?
Si j’y vais, vous pouvez être certain que je vous ferais un compte-rendu !
Mes conseils pour ceux qui s’y rendent pour la première fois
- Soyez ouvert aux autres. Ce n’est pas grave si vous êtes seul.
- Plus vous vous y prenez à l’avance dans le covoiturage, mieux ce sera (je trouve que c’est mieux que de louer une voiture, à part si vous êtes en groupe).
- Bien choisir sa cabine, le terrain est en pente.
- Avoir de protections de bonne qualité.
- Avoir un short rembourré peut-être très utile.
- Emportez des draps et un oreiller (ils ne sont pas fournis).
- Prenez de la crème solaire et du labello avec du SPF (j’ai eu mon premier coup de soleil sur les lèvres, je ne recommande pas l’expérience).
- Privilégiez les chaussures faciles à mettre et à enlever vu qu’il faut souvent chausser et déchausser ses patins !
- Si vous le pouvez, investissez dans des semelles pour vos patins parce que vos pieds vont le sentir.
- Ne négligez pas les étirements.
- Ayez des bouchons d’oreilles (certaines personnes ronflent…FORT) et un masque pour les yeux.
